dimanche 26 juin 2011

Un nouvel ami

Je viens de me découvrir un nouvel ami: Louis-François Marcotte. Certains le connaissent pour ses divers livres de cuisine:




Et, bien sûr, celui que je m'en vais me procurer dret-là, à ma prochaine visite chez le libraire:



J'ai découvert le beau bonhomme grâce au fiancé, qui lui est tombé dessus par hasard, après une émission sur le jardinage à Canal Vie. Certain que la chose allait m'intéresser, mon fiancé toujours attentionné a pris sur lui d'enregistrer l'émission Le BBQ de Louis.

Mon verdict: j'aaaiiimmmmeeeeee! Louis est un type ma foi assez agréable à regarder, à la voix basse et au débit moyen. Comme bien d'autres avant lui, il présente des recettes qui sortent des sentiers battus, mais, par-dessus tout, et ce qui est aujourd'hui difficile à retrouver sur les ondes et dans les bouquins, des recettes simples et vraiment faciles à réaliser. Le concept de l'émission Le BBQ de Louis est aussi simple que ses recettes. Le cuisinier déambule dans la rue avec un invité (Marie Plourde, l'autre jour), et présente son menu du jour en quelques phrases, toujours sur ce ton calme et... oui, sexy. Puis, on retrouve l'homme seul sur le bord du fleuve, la houpette au vent, entre deux énormes BBQ (au gaz, malheureusement, il n'a pas encore été converti au bonheur de l'Oeuf). Seul, pas d'invité, pas de discussion avec les techniciens. Il est tout à ses plats, à sa viande. Il s'adresse à vous, sans vous tenter de vous faire croire que vous êtes juste à côté de lui. Il fait ses recettes, entrée, plat principal et cocktail, toujours dans une ambiance relax. Les prises de vue sont léchées, la musique juste assez présente. Et les recettes, aussi inspirantes que simples.

Enfin, l'émission et toutes les recettes est accessible sur le site Web de Canal Vie.

L'antithèse de Ricardo Lénervé, pardon, Larrivée, qui semble incapable de faire une préparation de pain de viande en moins de 90 minutes, tout en vous parlant comme s'il sortait d'une boite à surprises à chaque phrase... et en bousculant ses invités avec une attitude qui frise souvent l'impolitesse. Même son site Web Ricardocuisine, que je visite souvent, est pompeux, c'est tout dire! Bon, c'était mon insurrection contre Ricardo. J'adore son magazine, j'emprunte souvent à ses recettes, quand je veux impressionner, mais, vraiment, y m'énaaarve.

J'ai mis à l'épreuve une recette de mon nouvel ami, le poulet style satay à l'arachide, servi sur une salade d'oignons caramélisés et de roquette fraîche du potager. C'était exquis.

mercredi 22 juin 2011

En été, je redeviens carnivore

Steak, BBQ. BBQ, Steak sont des mots qui vont très bien ensemble, comme disait l'autre chanson...

Oui, en été, je l'avoue, je redeviens tout à fait carnivore. Soit, on peut faire cuire d'excellents sautés de légumes, griller un tofu à la sauce thaïlandaise, enfourner des tartes et des poudings, mais soyons sérieux: il n'y a rien de plus réjouissant, de plus appétissant, de plus enthousiasmant pour les papilles gustatives qu'un filet de boeuf grillé à point...

Le dernier en lice, je l'ai d'abord mariné pendant des heures et des heures dans de l'huile à l'ail et du vinaigre balsamique, façon Ricardo. Environ une heure avant la cuisson de mon steak, j'ai fait monter le gros oeuf à 425F pour faire griller mes patates douces enduites d'huile à l'ail (parce que gaspiller, c'est pas beau, et qu'il m'en restait beaucoup). Pendant ce temps, histoire de les adoucir, mes ognons rouges taillés en grosses tranches flottaient dans un bain d'eau.

J'ai installé la grille superposée et j'y ai fait griller mes patates... Hum. Je manque de pratique: sur huit tranches, j'ai réussi à en calciner trois! Mais les autres, merci au fiancé qui cette fois veillait au grain, étaient en parfaite condition (ce qui me fait réaliser que j'emploie de façon superfétatoire le qualificatif parfait et toutes ses variantes pour décrire mes réussites sur le gros oeuf vert - mais que voulez-vous? c'est le plus juste que j'aie trouvé!).

Quelques dix minutes avant de griller mon boeuf, monté en brochettes parce que tellement tendre que ça se détache tout seul, ces affaires-là, et qu'on ne veut rien, mais rien, perdre, j'ai fait griller mes ognons, que j'avais entretemps bien huilés.

Et enfin, la pièce de résistance. Mais attention, suspense. Malgré l'absence d'un feutre pour bien sceller mon oeuf, allais-je réussir à obtenir la température nécessaire pour faire bien griller mon boeuf? Intrigue. J'ouvre les vannes. L'aiguille monte, d'abord lentement, à peine si je perçois son mouvement. Puis, de plus en plus vite, comme si l'oeuf se suffisait à lui-même, comme le réchauffement climatique qui s'emballe. Nous sommes à 550F. Je reste là, immobile, respirant à peine. Et si... ? 600F. 650F. Hiiiiiii! 645F. Zut. Ça redescend. Je songe à retirer la grille un instant pour rebrasser et ventiler mon charbon. Sauf que j'ai drôlement faim, moi. Je retire le capuchon de l'oeuf. Pleins gogos. 650F. 655F. Ah, je n'en peux plus. Et je crains de ne pouvoir aller plus haut.

Précautionneusement, pour ne pas revivre l'épisode du feu de l'enfer et me faire une épilation des bras à la gros oeuf vert, j'ouvre légèrement l'oeuf, puis je soulève complètement le couvercle. La chaleur y est incroyable. À partir de là, c'est une course contre la montre. Rapidement, je dépose mes steaks. Je referme. Je compte à peine 50 secondes. Je rouvre (toujours en deux étapes). Je retourne mes steaks. Je referme. Je compte à peine 40 secondes. Je rouvre. Je retourne trois secondes, histoire d'avoir ce beau quadrillage qu'on voit dans les livres de recettes BB (que malheureusement ma photo ne rend pas, puisque j'ai distraitement déposé le steak à l'envers sur mes ognons). Je retire mes oeuvres d'art... Ah! joie!

La perfection, disais-je?


Psst! Laissez-moi savoir si vous voyez la photo... J'éprouve des difficultés avec Blogger...

mardi 21 juin 2011

Les fraises du Québec sont arrivées!

Les fraises du Québec sont arrivées, et avec elles, les effluves de charbon de bois qui embaument la cour de mes voisins (surtout celui de gauche), chaque fois que je pars mon gros oeuf vert.

Ce soir, rien de bien compliqué, mais expérience ratée: faire cuire des côtes de porc à la mode low-and-slow, et partir en même temps la cuisson d'un excellent pouding aux quatre fruits.

Après avoir laissé mariner mes côtes de porc pendant environ six heures dans une marinade à l'érable piquée sur recettes.qc.ca, mais agrémentée de Sambal OElek et d'ail, j'ai allumé le four et monté la température à 325F. Pendant que ça montait, j'ai sorti mes côtes de leur sac, et j'ai fait bouillir la marinade avec un peu de fécule de maïs, environ 10 minutes. Une fois la température désirée atteinte, j'ai mis les côtes directement sur la grille, mais loin des braises rouges, j'ai badigeonné de ma sauce chaude, et j'ai fermé le couvercle.

Puis, je me suis attaquée à mon pouding aux fruits. Comme la dernière fois que je l'avais fait j'avais trouvé que le biscuit du dessus ne couvrait pas assez, j'ai doublé la recette...

Ça faisait alors une heure que mes côtes étaient au gros oeuf, et je les avais déjà retournées et badigeonnées une fois. J'ai donc rouvert l'oeuf, re-retourné les côtes, rebadigeonneé. J'ai refermé l'oeuf et fait monter la température à 350F.

Une fois la température atteinte, j'ai mélangé les ingrédients secs et liquides de mon pouding, j'ai versé la pâte sur mes fruits déjà prêts, dans leur pirex de 2 litres. J'ai installé le platesetter par-dessus la grille, et j'y ai déposé mon pouding.

J'ai sorti mes côtes 45 minutes plus tard, je les ai mises dans un bol en inox recouvert d'un papier d'aluminium, et j'ai monté des asperges en brochettes.

Après une heure, j'ai sorti le pouding, retiré le platesetter, monté le feu à plein gogos, et j'ai fait griller mes asperges une minute de chaque côté.

Résultats...
1. Mes côtelettes, qui étaient un symbole de perfection, un hymne au low and slow, n'ont pas aimé le petit séjour de trois quarts d'heure à 350F. Elles ont carbonisé en dessous... Heureusement qu'elles étaient épaisses: un bon couteau, et il suffit alors de les mettre dans l'assiette, le côté coupé dessous.

2. Hum. Je pense maintenant plutôt que j'avais oublié un ingrédient lors de mon premier essai! Le résultat a été délicieux, mais regardez-moi un peu le monstre:



3. Les asperges étaient, quant à elles, par-fai-tes.

Ajoutez de la laitue de mon potager, quelques fraises fraîches, et voilà-t'y pas une assiettes du tonnerre...