Oui, en été, je l'avoue, je redeviens tout à fait carnivore. Soit, on peut faire cuire d'excellents sautés de légumes, griller un tofu à la sauce thaïlandaise, enfourner des tartes et des poudings, mais soyons sérieux: il n'y a rien de plus réjouissant, de plus appétissant, de plus enthousiasmant pour les papilles gustatives qu'un filet de boeuf grillé à point...
Le dernier en lice, je l'ai d'abord mariné pendant des heures et des heures dans de l'huile à l'ail et du vinaigre balsamique, façon Ricardo. Environ une heure avant la cuisson de mon steak, j'ai fait monter le gros oeuf à 425F pour faire griller mes patates douces enduites d'huile à l'ail (parce que gaspiller, c'est pas beau, et qu'il m'en restait beaucoup). Pendant ce temps, histoire de les adoucir, mes ognons rouges taillés en grosses tranches flottaient dans un bain d'eau.
J'ai installé la grille superposée et j'y ai fait griller mes patates... Hum. Je manque de pratique: sur huit tranches, j'ai réussi à en calciner trois! Mais les autres, merci au fiancé qui cette fois veillait au grain, étaient en parfaite condition (ce qui me fait réaliser que j'emploie de façon superfétatoire le qualificatif parfait et toutes ses variantes pour décrire mes réussites sur le gros oeuf vert - mais que voulez-vous? c'est le plus juste que j'aie trouvé!).
Quelques dix minutes avant de griller mon boeuf, monté en brochettes parce que tellement tendre que ça se détache tout seul, ces affaires-là, et qu'on ne veut rien, mais rien, perdre, j'ai fait griller mes ognons, que j'avais entretemps bien huilés.
Et enfin, la pièce de résistance. Mais attention, suspense. Malgré l'absence d'un feutre pour bien sceller mon oeuf, allais-je réussir à obtenir la température nécessaire pour faire bien griller mon boeuf? Intrigue. J'ouvre les vannes. L'aiguille monte, d'abord lentement, à peine si je perçois son mouvement. Puis, de plus en plus vite, comme si l'oeuf se suffisait à lui-même, comme le réchauffement climatique qui s'emballe. Nous sommes à 550F. Je reste là, immobile, respirant à peine. Et si... ? 600F. 650F. Hiiiiiii! 645F. Zut. Ça redescend. Je songe à retirer la grille un instant pour rebrasser et ventiler mon charbon. Sauf que j'ai drôlement faim, moi. Je retire le capuchon de l'oeuf. Pleins gogos. 650F. 655F. Ah, je n'en peux plus. Et je crains de ne pouvoir aller plus haut.
Précautionneusement, pour ne pas revivre l'épisode du feu de l'enfer et me faire une épilation des bras à la gros oeuf vert, j'ouvre légèrement l'oeuf, puis je soulève complètement le couvercle. La chaleur y est incroyable. À partir de là, c'est une course contre la montre. Rapidement, je dépose mes steaks. Je referme. Je compte à peine 50 secondes. Je rouvre (toujours en deux étapes). Je retourne mes steaks. Je referme. Je compte à peine 40 secondes. Je rouvre. Je retourne trois secondes, histoire d'avoir ce beau quadrillage qu'on voit dans les livres de recettes BB (que malheureusement ma photo ne rend pas, puisque j'ai distraitement déposé le steak à l'envers sur mes ognons). Je retire mes oeuvres d'art... Ah! joie!
La perfection, disais-je?
Psst! Laissez-moi savoir si vous voyez la photo... J'éprouve des difficultés avec Blogger...
Je lis depuis quelques temps vos blogs. Je tenais à vous féliciter pour leurs qualités.
RépondreSupprimerRésidant en France, c'est le seul Blog en français que j'ai pu trouver sur le sujet du BGE.
Ce matériel n'est pas facile à trouver en France, visiblement, peu de gens sont intéressés. J'ai toutefois trouvé quelques sites sur Internet qui "vendraient" le BGE.
C'est un projet d'achat qui pour moi se concrétisera dans le futur. Pour le moment, je me contente de vous lire et d'en apprendre beaucoup sur "l'animal".
Christian