vendredi 30 avril 2010

Leçons sur le gros oeuf vert

Il y a déjà plus de 15 jours que je nʼai pas écrit sur le gros oeuf vert. La raison principale en est que jʼai eu quelques déceptions par rapport à lʼoeuf, au point où je remettais vraiment en question mon achat.

Alors que je coulais de premiers jours heureux et enthousiastes avec mon oeuf, un problème, puis un autre, et un autre, sont arrivés, au point où jʼétais passablement découragée.

Vous vous souviendrez de lʼépisode de la garniture, mais il y a plus. Toutefois, chers et nombreux lecteurs, tout est rentré dans lʼordre. Je mʼexplique.

Voyez-vous, le gros oeuf vert nߴest pas un barbecue ordinaire. Avec un barbecue à gaz, le fonctionnement est assez simple : on part le gaz, on allume à lʼaide dʼun briquet ou dʼun bouton, on règle la température sur le cadran, et cʼest tout.

Le gros oeuf vert demande un peu plus de... jʼallais dire « raffinement », mais le mot juste serait plutôt « rusticité ». Et quand on dit rusticité, on dit également apprentissage.

Voici donc une petite chronique sur ce qui fait du gros oeuf vert un barbecue plus difficile à maîtriser. Je tiens dʼabord à préciser que jʼavais visionné tout le CD dʼinstructions fourni avec mon gros oeuf vert (en anglais seulement), et quelques vidéos dans YouTube, et que je me croyais bien bonne. Mais appelons cela la chance de la débutante...

Comme vous le savez, on utilise du charbon de bois comme combustible. Or, le charbon ne sʼallume pas en tournant une manivelle, mais bien avec du feu. Dʼaucuns utilisent des cartons dʼallumage, très populaires en période de camping. Nous avons opté, mon fiancé et moi, pour un chalumeau, suivant en cela les conseils de Gelina et Dave. Notre chalumeau nʼest pas aussi puissant que le leur semble lʼêtre, mais bon, ça fait le travail. Lorsque le gros oeuf vert est neuf, ça va bien. Il nʼa jamais été allumé, le charbon est tout propre, il nʼy a pas grandʼchose à faire. Toutefois, après quelques utilisations, la technique doit être adaptée. Et voici donc le fruit de nos découvertes, ou, pour être plus précise, des découvertes du fiancé :

  • ne pas acheter du charbon de bois aux morceaux trop gros (comme le Kamado Joe, assez terrible merci, et qui ne sent rien, en plus, privant le repas de ce petit goût de fumée qui fait le charme du gros oeuf vert - à ce jour, le meilleur charbon est celui de la marque Big Green Egg);
  • avant tout, brasser le charbon restant afin dʼévacuer les cendres au fond du gros oeuf vert;
  • ramasser les cendres (pour cela, il faut absolument un petit outil, fourni gracieusement par mon détaillant);
  • allumer les charbons déjà utilisés;
  • lorsquʼils sont bien pris, ajouter, au besoin, du charbon nouveau.
Et en quelques minutes, la température montera très rapidement. Nous avons atteint le 600°F hier soir, en un rien de temps

Va pour lʼallumage. Quʼen est-il de la cuisson? Pour la cuisson, outre la grille de base, au moins deux accessoeufres semblent absolument nécessaires. Déclinons, et nous reviendrons sur chacun dans une autre chronique :
  1. un support à plaque;
  2. une grille à étages.
Je précise en outre que jʼai quand même utilisé mon gros oeuf vert à quelques reprises, malgré mes petits problèmes. Je reviendrai avec les repas cuisinés sous peu, avec plus ou moins de succès, selon le cas. Mais pour lʼinstant, je cours chez Home Depôt mʼacheter des copeaux à fumer. Jʼai pour intention de faire fumer un saumon demain.

lundi 19 avril 2010

Retour : ce n’est pas la faute au fiancé

Les cheveux sont dressés sur la tête de mon fiancé lorsqu’il a lu le précédent message... Et je me dois désormais de faire mon mea culpa : ce n’était pas sa faute si le gros oeuf vert ne fonctionnait pas aussi bien qu’avant...

Le problème, en fait, semble être causé par le charbon Kamado Joe, vendu par mon détaillant, qui n’avait plus de charbon Big Green Egg en stock. Les morceaux du charbon KJ sont si gros, si durs, qu’ils mettent un temps fou à s’allumer, en plus de ne pas rougeoyer à la même rapidité que ceux de BGE.

Alors, voilà, toutes mes excuses à mon fiancé.

samedi 17 avril 2010

Quand mon fiancé allume le gros oeuf vert

Petite réflexion, tout à fait anodine, tout en étant pleine de sous-entendus...

Ce soir, pour la deuxième fois, j’ai laissé mon fiancé allumer le gros oeuf vert... La première fois, il s’était offert, mais j’avais dû rajouter du charbon... la température ne montait pas.

Ce soir, donc, la seconde fois, j’ai encore dû rajouter du charbon, mais pire, la température n’a jamais dépassé les 350 °F. J’ai demandé à mon fiancé s’il avait pris soin de vérifier la présence de cendres dans le bas du gros oeuf vert. Nenni. À mon avis, cela seul pourrait expliquer le fait que je ne suis jamais parvenue à la température désirée. Deux jours plus tôt, j’avais atteint les 500 °F!

Faudrait-il croire que l’oeuf n’a qu’une seule maîtresse?

jeudi 15 avril 2010

Quand on n'a pas le goût de se forcer

Après avoir nettoyé le couvercle de mon gros oeuf vert et lui avoir retiré tous les résidus de colle rouge, je n’avais plus vraiment envie de cuisiner. Eh! oui! Ça m’arrive.

Mais après plus d’une semaine, j’avais vraiment hâte de m’y remettre. Il me restait quelques saucisses à la dinde à l’italienne au congélo, sous vide, et j’avais des pains pour chiens-chauds tout frais sortis du four. Quelques minutes sous l’eau froide pour les saucisses, une fente et de l’huile d’olive sur les pains, l’ouverture d’un sac de saucisses au tofu pour les enfants (qui n’aiment pas les saucisses épicées)... et le tour était joué! J’ai même fait mes frites-pas-frites sur le gros oeuf vert! Bien entendu, mes amis têtes d’oeuf me diront que j’aurais dû faire  mon pain sur le gros oeuf vert, mais ce sera pour une prochaine fois!

Malheureusement, j’avais la tête ailleurs et j’ai complètement oublié de photographier le tout dans l’oeuf. Mais bon, au moins j’ai pensé à immortaliser l’assiette avant de tout avaler!

Édition: lien vers la recette

dimanche 11 avril 2010

Le gros oeuf vert qui pardonne

Rien ne va plus dans le monde du gros oeuf vert. J’ai presque peur d’écrire ces lignes, par crainte de décourager les futurs adeptes.

Toutefois, je me dois de le faire, ayant enfin découvert la raison de la brulure de ma garniture... Un mauvais réglage. En effet, mon gros oeuf vert a été assemblé par les employés de mon détaillant, très gentils par ailleurs, mais un peu vite sur le piton. Ainsi, le couvercle de l’oeuf n’a pas été bien serré, ce qui a fait en sorte qu’il reculait de quelques millimètres chaque fois que je l’ouvrais et que je le refermais. Résultat : après quelques cuissons, il ne fermait plus juste et la garniture du haut s’est retrouvée directement exposée à la chaleur intense de l’oeuf... et elle a fondu.

Hier, nous avons donc rentré le gros oeuf vert dans la maison pour peaufiner le réglage. Ce ne fut pas une mince tâche pour des néophytes comme nous, mais mon fiancé est assez ingénieux et il a fini par découvrir, à force de tentatives, comment stabiliser la chose. Toutefois, à force de manipulations, la garniture du haut a fini par se décoller! Diantre de diantre et catastrophe, comme dirait ma fille! Il a fallu retirer la garniture du haut, qui est toutefois demeurée presque intacte et probablement réutilisable.

Qu’à cela ne tienne, j’étais en manque de mon gros oeuf, après plus d’une semaine sans y avoir touché, et j’ai décidé de cuisiner sans la garniture du haut. Je n’avais pas envie d’attendre un autre 24 heures avant de goûter les délices qu’il procure. J’ai donc tout simplement nettoyé le couvercle à l’aide de l’acétone, pour en retirer toute la colle. Une tête d’oeuf a déjà omis cette étape, la croyant inutile, et il a ensuite passé plus de six heures à se répéter «Je ne ferai plus jamais ça, je ne ferai plus jamais ça» tandis qu’il décollait le couvercle et la base, la colle ayant fondu et scellé le gros oeuf vert, pendant qu’y chauffaient quelques steaks... Cela étant dit, je suis en train de devenir professionnelle de l’acétone...

La morale de cette histoire : lorsque vous recevrez votre oeuf, que vous l’assembliez vous-même ou non, vérifiez que le couvercle et la base sont bien fixés dans les anneaux.

Enfin, à ma grande surprise, l’oeuf n’a pas trop brulé le charbon, et je suis parvenue à maintenir sa température sans trop de difficultés, malgré l’absence de la garniture du haut. Bon, mes amis têtes d’oeuf me l’avaient bien dit, mais j’étais sceptique. Je ne le suis plus : le gros oeuf vert pardonne tout!

mardi 6 avril 2010

Garniture, suite et fin

Eh! voilà! J’ai fini par poser la garniture... En fait, cela fait déjà plusieurs jours, mais m’étant absentée de la maison quelques jours, je n’ai pas eu le loisir d’en faire le compte rendu.

Vraiment, poser la garniture sur un gros oeuf vert est un jeu d’enfant, en trois étapes :
  1. Nettoyer le contour de l’oeuf à l’acétone pour enlever tous les résidus de l’ancienne garniture
  2. Attendre une demi-heure, couvercle ouvert, le temps que l’acétone s’évapore
  3. Appliquer un silicone à haute température sur les rebords de l’oeuf (le mien était... rouge!)
  4. Déroulez le ruban de garniture, en le serrant tout autour du rebord, sans jamais tirer dessus
  5. Refermer l’oeuf et le laisser ainsi pendant au moins 24 heures

Fred le joueur de guitare fumant présente un excellent vidéo en trois parties sur l’installation de la garniture. Il utilise toutefois une petite brosse et de l’acétone pour nettoyer le rebord, mais j’ai opté pour une vieille guenille bien trempée du même produit... je semble avoir eu moins de difficultés que lui pour faire un beau travail. Néanmoins, la suite de son exposé m’a été d’une aide précieuse. Voyez plutôt:
  1. Installation d’une garniture, partie 1
  2. Installation d’une garniture, partie 2
Et comme je suis de retour, je vais enfin pouvoir me remettre sur le gros oeuf... Mioum.