J'avais bien dit, en présentant ce blogue, que je vous ferais part tant de mes bons coups que des mauvais. J'ai tenu parole en ce qui concerne la pizza, puis le lièvre, mais pour les côtes levées, j'ai fait preuve d'une lâche discrétion. Figurez-vous donc, nombreux lecteurs, que j'en suis désormais à ma troisième tentatives de côtes levées sur l'oeuf et que je n'y suis pas encore tout à fait, bien que j'y sois presque et que la prochaine fois sera sans doute la bonne.
Aventures et leçons culinaires
Le choix de la viande
La première chose à retenir en ce qui concerne les côtes, pas encore levées, est le choix du morceau. Après avoir acheté mes côtes, les deux premières fois chez IGA, la troisième chez Costco, sachez qu'une leçon s'impose: la prochaine fois, ce sera chez le boucher, à qui je demanderai non seulement de parer mes côtes, mais également de les lever. Si Jamie Purviance présente la chose comme étant aisée, ça ne va pas de soi pour la novice, qui en avait plein son casque après une demi-heure à taponner sa viande, sans grand résultat. Rien n'est jamais aussi facile que dans les livres...
L'autre raison de choisir le boucher plutôt que l'épicier, c'est que si le premier comme le second vendent leur viande au poids, le premier éliminera tous les morceaux impossible à ingérer sans se décrocher la mâchoire. Votre boucher se fera un plaisir de vous livrer des côtes levées, toutes en carré, comme on vous les sert au restaurant.
Sur mon paquet acheté chez Costco, seulement deux racks correspondaient à la chose, et nous avons jeté presque la moitié de la viande. Ça revient cher la livre!
Les épices à frotter
Scientifique dans l'âme, j'ai fait la même recette d'épices à frotter à chaque tentative, soit la version des Côtes levées à la sauce barbecue au chocolat de Ricardo. Après deux tentatives, force est de constater les épices à frotter (ou marinade sèche, pour reprendre la malheureuse expression de notre Ricardo national) se doit d'être adaptée pour le gros oeuf ert. Le truc: éliminer le sucre, qui brûle trop rapidement et qui fait calciner la viande dans l'oeuf. Quand je pense que j'ai dû attendre à une troisième récidive avant d'appliquer ce principe pourtant simplissime...
La température
Les recettes de côtes levées que j'ai trouvées, que ce soit dans les livres ou les sites culinaires de Raichlen, de Purviance, de Ricardo, Coup de pouce ou autres consorts, recommandent une température de 300 F, pour une cuisson variant de trois à six heures, selon la taille de la pièce de viande.
Personnellement, à ma quatrième tentative, je mettrai l'oeuf à 275 F et je ferai cuire les côtes jusqu'à ce qu'elles soient à point, que cela dure quatre, cinq, ou six heures. Leçon, donc: mettre les côtes sur l'oeuf au plus tard à 14 h, si on veut manger avant 21 h. Hier soir, il était 21 h 30 et nous attendions encore les frites...
Mode de cuisson
Le meilleur mode de cuisson est celui de Jamie Purviance: toutes les heures, on retire les côtes levées et on les badigeonne de la sauce choisie, en les changeant de position (de haut en bas et de bas en haut et du centre vers l'extérieur et de l'extérieur vers le centre) chaque fois. Pour finir, on les a tout simplement empilées une par-dessus l'autre, les plus cuites entre les moins cuites.
La totale
Enfin, voilà, il ne faut pas trop s'ambitionner. Je voulais un repas entièrement sur l'oeuf: côtes, frites et brownie. Nous avions parti l'oeuf à 15 h, et il n'a atteint sa température qu'à 16 h 30. Ainsi, nous ne sommes pas arrivés à mettre les frittes avant 21 h, pour finalement souper vers 21 h 45. J'ai donc décidé de faire le brownie au four électrique...
Résultats
Comme je le disais, certaines pièces de viande étaient tout simplement immangeables, faute d'être bien apprêtées. Mais les autres, par exemple... Oui, une fois de plus: un pur délice! La cuisson était parfaite, la sauce délicieuse... Certaines frites étaient même à point, et les moins cuites finiront rôties et dans mon assiette demain matin, accompagnées d'une délicieuse omelette.
Le jour où je serai parvenue à des côtes parfaites, vous aurez droit à des photos. D'ici là, je poursuis mon étude.
Le gros oeuf vert, le meilleur four, fumoir et gril au monde, dit-on. Ah, oui? Très bien... Laissez-moi le mettre à l'essai!
jeudi 26 août 2010
lundi 23 août 2010
Il est gros, le gros oeuf vert!
Publié par
Isabelle
à
10:59
Depuis que j'ai mon gros oeuf vert, je dis toujours, à la blague croyais-je, que j'y ferais cuire ma dinde de Noël. Honnêtement, je n'étais pas convaincue de la possibilité de la chose... Mais tout a changé hier.
Hier, j'ai décidé de faire une lasagne au gros oeuf vert. Je comptais faire ma recette et la diviser en deux plats, étant donné que je croyais, à tort, que ma rôtissoire à dinde, dans laquelle je fais mes lasagnes au four, ne rentrait pas dans le gros oeuf. Je fus confondue. Après vérification, la rôtissoire rentre très bien dans le gros oeuf. À la limite, j'aurais même pu mettre des petits pains à cuire tout autour...
Pour faire ma lasagne, j'ai choisi la recette du livre Pâtes et cetera à la di Stasio, avec quelques modifications pour en faire une vraie roeufcette.
On pourrait croire qu'une lasagne sur l'oeuf soit plus compliquée qu'une lasage au four, mais mon expérience m'a prouvé que c'est le contraire. Le simple fait de faire rôtir les aubergines sur la grille plutôt qu'au four réduit le niveau de complexité et d'emmerdements de façon incroyable. Pour les rôtir au four, il faut, après avoir tranché, huilé et salé les aubergines:
Et non seulement la rôtissoire rentre dans le gros oeuf vert, mais j'ai pu sans difficulté aucune, avec la surveillance du fiancé, maintenir la température de l'oeuf aux 350 F réglementaires. De surcroît, aucun besoin de terminer par un broil pour faire gratiner le fromage: l'oeuf a deviné mes intentions et s'en est chargé tout seul!
Mais... mais... c'était bon? demanderez-vous. Mais bien entendu, que c'était bon! Vous vous attendiez à quoi? Le petit gout de fumé émanant des aubergines, la cuisson des fromages, et mes modifications personnelles à la recette, en tout respect, de madame di Stasio ont fait de cette lasagne un pur délice.
Hier, j'ai décidé de faire une lasagne au gros oeuf vert. Je comptais faire ma recette et la diviser en deux plats, étant donné que je croyais, à tort, que ma rôtissoire à dinde, dans laquelle je fais mes lasagnes au four, ne rentrait pas dans le gros oeuf. Je fus confondue. Après vérification, la rôtissoire rentre très bien dans le gros oeuf. À la limite, j'aurais même pu mettre des petits pains à cuire tout autour...
Pasta et cetera à la di Stasio |
On pourrait croire qu'une lasagne sur l'oeuf soit plus compliquée qu'une lasage au four, mais mon expérience m'a prouvé que c'est le contraire. Le simple fait de faire rôtir les aubergines sur la grille plutôt qu'au four réduit le niveau de complexité et d'emmerdements de façon incroyable. Pour les rôtir au four, il faut, après avoir tranché, huilé et salé les aubergines:
- mettre le four à Broil (mon four est anglais, désolée);
- couvrir les plaques (en général trois ou quatre) de papier parchemin;
- couper le papier parchemin à ras les plaques pour éviter qu'il ne brule;
- disposer les aubergines sur les plaques;
- enfourner les plaques, au maximum de trois à la fois;
- effectuer la rotation des plaques pour veiller à l'uniformité du gril;
- constamment surveiller les aubergines pour éviter qu'elles ne brulent;
- sortir les plaques du four;
- retourner les aubergines;
- remettre les plaques au four;
- effectuer la rotation des plaques pour veiller à l'uniformité du gril;
- constamment surveiller les aubergines pour ééviter qu'elles ne brulent;
- sortir les plaques du four;
- selon le nombre de plaques pouvant entrer dans le four et le nombre de plaques dont l'on dispose, répéter les étapes 5 à 13.
- préchauffer le gros oeuf vert à 500 F;
- mettre toutes les aubergines dans un gros cul-de-poule;
- sortir dehors et ouvrir l'oeuf;
- à l'aide d'une pince, disposer les aubergines sur la grille;
- fermer le couvercle;
- attendre que le thermomètre remonte à 500 F;
- ouvrir le couvercle;
- retourner les aubergines;
- fermer le couvercle;
- attendre que le thermomètre remonte à 500 F;
- sortir les aubergines et les déposer sur un côté du cul-de-poule;
- selon la quantité d'aubergines, répter les étapes 4 à 11.
Et non seulement la rôtissoire rentre dans le gros oeuf vert, mais j'ai pu sans difficulté aucune, avec la surveillance du fiancé, maintenir la température de l'oeuf aux 350 F réglementaires. De surcroît, aucun besoin de terminer par un broil pour faire gratiner le fromage: l'oeuf a deviné mes intentions et s'en est chargé tout seul!
Mais... mais... c'était bon? demanderez-vous. Mais bien entendu, que c'était bon! Vous vous attendiez à quoi? Le petit gout de fumé émanant des aubergines, la cuisson des fromages, et mes modifications personnelles à la recette, en tout respect, de madame di Stasio ont fait de cette lasagne un pur délice.
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dimanche 22 août 2010
C'est la saison des poivrons!
Publié par
Isabelle
à
08:57
Ah! rien de plus beau sur les étalages du maraicher que tous ces poivrons. J'aime les rouges, les jaunes et les oranges... j'aimerais aussi certainement les mauves ou les marrons, mais malheureusement, il n'y a pas de production locale (entendre: près de chez moi).
Qu'à cela ne tienne, à ce prix-là, j'ai fait provision, et j'en ai fait griller plus du quart sur le gros oeuf vert. On huile, on dépose sur la grille chaude, très chaude, et on retourne, aux dix, puis aux cinq et cinq minutes, jusqu'à ce qu'ils soient noirs ou boursouflés de tous les côtés.
Ensuite, on dépose dans un grand bol, qu'on recouvre, de papier alu ou d'un couvercle. On attend que ça tiédisse et qu'en même temps la pelure se décolle.
Le moment le plus plate est le retrait de la pelure. C'est huileux, juteux, ça salit, et c'est looooong.... surtout quand on a fait griller plus de dix poivrons! Mais ça en vaut tellement la peine!
Plus tard, on en fera une peperonata, mais pour ce soir, ce sera servi avec un hambourgeois en tomate...
Imaginez: j'avais déjà commencé à les retirer quand j'ai songé à prendre la photo! |
Ensuite, on dépose dans un grand bol, qu'on recouvre, de papier alu ou d'un couvercle. On attend que ça tiédisse et qu'en même temps la pelure se décolle.
Le moment le plus plate est le retrait de la pelure. C'est huileux, juteux, ça salit, et c'est looooong.... surtout quand on a fait griller plus de dix poivrons! Mais ça en vaut tellement la peine!
Plus tard, on en fera une peperonata, mais pour ce soir, ce sera servi avec un hambourgeois en tomate...
samedi 21 août 2010
Un déjeuner digne d'une reine
Publié par
Isabelle
à
10:37
Après le saumon fumé très réussi et qui inspire la récidive, je me suis dit qu'un sandwich bagel-saumon fumé du style Beauty's serait tout à fait approprié. N'ayant pas de bagels sous la main, et répugnant à aller en acheter parce que je suis une afficionado de la farine de blé intégrale, je décidai donc de m'en faire... sur l'oeuf.
En fouillant de ci de là, je finis par tomber sur une recette de Montreal's Bagels, que j'entrepris de modifier pour qu'elle convienne à mon robot-boulanger et... au gros oeuf vert, bien entendu. Si la roeufcette vous dit quoi faire, sachez que cette première expérience ne fut pas nécessairement de tout repos.
La préparation de la pâte fut telle quelle, mais le plus difficile fut de maintenir l'oeuf à sa température réglementaire de 425 F. Comme la cuisson des bagels nécessite 10 minutes d'un côté, et 10 minutes de l'autre, et qu'il s'agit de boulange, on ne peut se permettre, comme ce serait le cas pour un rôti qui cuit lentement, d'avoir un 5 à 6 minutes à 10 ou 12 degrés de plus que ne l'indique la recette, et avec un soleil plombant sur l'oeuf et la cuisinière pendant toute la surveillance du thermomètre, la sudation était au menu. Me croirez-vous si je vous dis que ça en valait la peine?
Le résultat fut toutefois impressionnant. De gros bagels (en prime, seulement 2 Points sur la liste de Weight Watchers), avec une texture digne des meilleures bagelleries de Montréal, incluant Fairmount Bagels (j'exagère à peine).
Vous imaginez alors aisément mon déjeuner du matin... Je vous le donne en mille: saumon fumé, fromage à la crème, tomates, ognons et câpres, en sandwich dans un bagel sur l'oeuf. Un délice!
En fouillant de ci de là, je finis par tomber sur une recette de Montreal's Bagels, que j'entrepris de modifier pour qu'elle convienne à mon robot-boulanger et... au gros oeuf vert, bien entendu. Si la roeufcette vous dit quoi faire, sachez que cette première expérience ne fut pas nécessairement de tout repos.
La préparation de la pâte fut telle quelle, mais le plus difficile fut de maintenir l'oeuf à sa température réglementaire de 425 F. Comme la cuisson des bagels nécessite 10 minutes d'un côté, et 10 minutes de l'autre, et qu'il s'agit de boulange, on ne peut se permettre, comme ce serait le cas pour un rôti qui cuit lentement, d'avoir un 5 à 6 minutes à 10 ou 12 degrés de plus que ne l'indique la recette, et avec un soleil plombant sur l'oeuf et la cuisinière pendant toute la surveillance du thermomètre, la sudation était au menu. Me croirez-vous si je vous dis que ça en valait la peine?
Le résultat fut toutefois impressionnant. De gros bagels (en prime, seulement 2 Points sur la liste de Weight Watchers), avec une texture digne des meilleures bagelleries de Montréal, incluant Fairmount Bagels (j'exagère à peine).
Vous imaginez alors aisément mon déjeuner du matin... Je vous le donne en mille: saumon fumé, fromage à la crème, tomates, ognons et câpres, en sandwich dans un bagel sur l'oeuf. Un délice!
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mercredi 18 août 2010
Le saumon fumé
Publié par
Isabelle
à
14:23
Ah! Il était temps. Depuis le temps que je voulais fumer un saumon, enfin, le moment est venu, et quel moment!
Cette fois-ci, j'étais fin prête: j'avais mon bois d'aulne, j'avais mes journées de farniente, et j'avais deux beaux gros filets de saumon sauvage avec la peau.
Je suivis donc la méthode du sage tout nu, précitée. Laissez-moi vous raconter.
Jour 1
D'abord, la saumure. Je choisis de prendre la suggestion du sage tout nu, que je modifiai quelque peu. Il arrive que même la traductrice la plus chevronnée fasse des erreurs de conversion... Ma première version fut une véritable catastrophe, et je fus forcée d'aller chercher de la sauce tamari à l'épicerie. Imaginez un peu: au lieu de mettre 1/2 c. à thé de poudre d'ognon, j'avais mis 1/2 tasse! (la recette, en anglais, disait "1/2 t. onion powder", et mon cerveau, pourtant pas encore fumé, a traduit 1/2 t. (pour teaspoon) par 1/2 tasse, vous l'avez compris. Mais bon. Petit tour impromptu à l'épicerie, où j'en profitai pour racheter des légumineuses, mais c'est une autre histoire.
Ainsi donc, une fois ma saumure faite, je rinçai mes gros filets et les installai délicatement dans un contenant de plastique, avant de verser la saumure dessus. Et là, immédiatement, je réalisai que je devais refaire une saumure, environ la moitié de la recette. Figurez-vous que la bête, dans ce contenant, n'était pas totalement immergée. Et comme il s'agit bien de tremper, et non de mariner, le poisson, je manquais littéralement de jus.
La deuxième portion de saumure versée sur mon futur mets, je mis la chose au frigo. Suite au jour 2.
Jour 2
Le jour 2 devait être la journée la plus facile: retirer le saumon de son contenant et l'étaler sur une plaque, sans le recouvrir, et le remettre au frigo. Facile, dites-vous? Ah. C'est que vous avez un frigo secondaire plus grand que le mien. J'ai du courber ma plaque tant et tant, que mon saumon a failli foutre le camp sur le plancher pas fini et tout plein de bran de scie. Mais heureusement, mes réflexes hors pair sauvèrent la mise. Et voilà, c'était parti pour le séchage.
Suite au jour 3.
Jour 3
Il y a de ces journées où tout commence de travers. D'abord, j'avais promis la veille à ma Mademoiselle C que nous irions déjeuner ensemble au resto, histoire de faire une sortie de filles. Sauf que j'avais complètement oublié ladite promesse au petit matin, et j'étais en train de me faire de superbes oeufs bénédictines à la sauce hollandaise légère, lorsque l'invitée me rappela notre entente. Il était dix heures passées!
Resto, donc. J'étais un peu embêtée, ne pouvant mettre mon fumage à exécution, mais une promesse est une promesse. Pour la petite histoire, nous passâmes un beau moment, malgré le goût exécrable de mon omelette et de la rigosité excessive du chef, et j'en profitai pour refaire le plein de fraises, de framboises, de maïs, d'ognons espagnols et de pommes chez mon maraîcher.
À mon retour à la maison, le fiancé nettoya et alluma mon gros oeuf, avant de partir faire des courses avec mon Petit Ours. Je laissai l'oeuf monter jusqu'à 700, histoire de bien partir le tout, et j'entrepris de le baisser à 180-190. Ciel! Quelle aventure! Autant nous avons déjà eu de la difficulté à faire monter la température, autant j'en ai eu à la faire baisser. L'oeuf était en feu, il se déchainait et refusait de ne pas chauffer. À la fin, les trappes d'aération étaient si fermées que j'en étouffai les braises!
Heureusement, le fiancé choisit ce moment pour arriver pour sauver la mise. Non pas que je n'eusse pu le faire moi-même, question compétences, mais question nerfs, j'en avais un peu marre. Disons qu'entre l'oeuf et moi, ça commençait à se détériorer. J'avais même mis une pellicule plastique sur mon saumon qui séchait, en me disant que je risquais de devoir attendre au lendemain. Mais nous réussîmes à faire descendre la température aux 180 degrés réglementaires, et à les maintenir. Nous ajoutâmes alors les bois d'aulne, qui trempaient depuis le matin.
Sauf qu'au lieu de mettre mon saumon à fumer vers midi, comme prévu, je l'y ai mis à... 16 h! Mais rassurez-vous: nous avions de bonnes bouteilles de vin, et l'attente ne fut pas trop pénible.
Enfin, à 10 h 30, je sortis ma bête de l'oeuf. L'odeur était tout simplement divine. Et le goût... Ah! incroyable!
Il ne s'agissait pas du saumon fumé à froid, presque cru, servi sur un bagel. Non. Un vrai saumon fumé, lentement, lentement, qui goûte la fumée de bois. Mais il était tard, et mon appétit était presque à zéro. Petite bouchée pour gouter (même le fiancé a aimé), et je mis le tout au frigo.
Jour 4
Ah, le jour 4. Sublime, ce jour 4. C'est le jour où l'on mange le saumon. Comme le dit le sage tout nu: ouvrez la bouche, mettez-y une bouchée, mastiquez et avalez.
Je n'avais plus d'oeufs pour me faire des bagels, aussi je me suis servi le tout sur un lit de salade... Mais voyez plutôt:
Ah, et savez-vous la meilleure? Le vin aidant, sans doute, j'avais mal refermé le gros oeuf vert. Et ce matin, il fumait encore, à 150 degrés! Et le plus beau, c'est que le charbon ne s'est pratiquement pas consommé! Ah, c'est merveilleux, la technologie ;-)
Cette fois-ci, j'étais fin prête: j'avais mon bois d'aulne, j'avais mes journées de farniente, et j'avais deux beaux gros filets de saumon sauvage avec la peau.
Je suivis donc la méthode du sage tout nu, précitée. Laissez-moi vous raconter.
Jour 1
D'abord, la saumure. Je choisis de prendre la suggestion du sage tout nu, que je modifiai quelque peu. Il arrive que même la traductrice la plus chevronnée fasse des erreurs de conversion... Ma première version fut une véritable catastrophe, et je fus forcée d'aller chercher de la sauce tamari à l'épicerie. Imaginez un peu: au lieu de mettre 1/2 c. à thé de poudre d'ognon, j'avais mis 1/2 tasse! (la recette, en anglais, disait "1/2 t. onion powder", et mon cerveau, pourtant pas encore fumé, a traduit 1/2 t. (pour teaspoon) par 1/2 tasse, vous l'avez compris. Mais bon. Petit tour impromptu à l'épicerie, où j'en profitai pour racheter des légumineuses, mais c'est une autre histoire.
Ainsi donc, une fois ma saumure faite, je rinçai mes gros filets et les installai délicatement dans un contenant de plastique, avant de verser la saumure dessus. Et là, immédiatement, je réalisai que je devais refaire une saumure, environ la moitié de la recette. Figurez-vous que la bête, dans ce contenant, n'était pas totalement immergée. Et comme il s'agit bien de tremper, et non de mariner, le poisson, je manquais littéralement de jus.
La deuxième portion de saumure versée sur mon futur mets, je mis la chose au frigo. Suite au jour 2.
Jour 2
Le jour 2 devait être la journée la plus facile: retirer le saumon de son contenant et l'étaler sur une plaque, sans le recouvrir, et le remettre au frigo. Facile, dites-vous? Ah. C'est que vous avez un frigo secondaire plus grand que le mien. J'ai du courber ma plaque tant et tant, que mon saumon a failli foutre le camp sur le plancher pas fini et tout plein de bran de scie. Mais heureusement, mes réflexes hors pair sauvèrent la mise. Et voilà, c'était parti pour le séchage.
Suite au jour 3.
Jour 3
Il y a de ces journées où tout commence de travers. D'abord, j'avais promis la veille à ma Mademoiselle C que nous irions déjeuner ensemble au resto, histoire de faire une sortie de filles. Sauf que j'avais complètement oublié ladite promesse au petit matin, et j'étais en train de me faire de superbes oeufs bénédictines à la sauce hollandaise légère, lorsque l'invitée me rappela notre entente. Il était dix heures passées!
Resto, donc. J'étais un peu embêtée, ne pouvant mettre mon fumage à exécution, mais une promesse est une promesse. Pour la petite histoire, nous passâmes un beau moment, malgré le goût exécrable de mon omelette et de la rigosité excessive du chef, et j'en profitai pour refaire le plein de fraises, de framboises, de maïs, d'ognons espagnols et de pommes chez mon maraîcher.
À mon retour à la maison, le fiancé nettoya et alluma mon gros oeuf, avant de partir faire des courses avec mon Petit Ours. Je laissai l'oeuf monter jusqu'à 700, histoire de bien partir le tout, et j'entrepris de le baisser à 180-190. Ciel! Quelle aventure! Autant nous avons déjà eu de la difficulté à faire monter la température, autant j'en ai eu à la faire baisser. L'oeuf était en feu, il se déchainait et refusait de ne pas chauffer. À la fin, les trappes d'aération étaient si fermées que j'en étouffai les braises!
Heureusement, le fiancé choisit ce moment pour arriver pour sauver la mise. Non pas que je n'eusse pu le faire moi-même, question compétences, mais question nerfs, j'en avais un peu marre. Disons qu'entre l'oeuf et moi, ça commençait à se détériorer. J'avais même mis une pellicule plastique sur mon saumon qui séchait, en me disant que je risquais de devoir attendre au lendemain. Mais nous réussîmes à faire descendre la température aux 180 degrés réglementaires, et à les maintenir. Nous ajoutâmes alors les bois d'aulne, qui trempaient depuis le matin.
Sauf qu'au lieu de mettre mon saumon à fumer vers midi, comme prévu, je l'y ai mis à... 16 h! Mais rassurez-vous: nous avions de bonnes bouteilles de vin, et l'attente ne fut pas trop pénible.
Enfin, à 10 h 30, je sortis ma bête de l'oeuf. L'odeur était tout simplement divine. Et le goût... Ah! incroyable!
Il ne s'agissait pas du saumon fumé à froid, presque cru, servi sur un bagel. Non. Un vrai saumon fumé, lentement, lentement, qui goûte la fumée de bois. Mais il était tard, et mon appétit était presque à zéro. Petite bouchée pour gouter (même le fiancé a aimé), et je mis le tout au frigo.
Jour 4
Ah, le jour 4. Sublime, ce jour 4. C'est le jour où l'on mange le saumon. Comme le dit le sage tout nu: ouvrez la bouche, mettez-y une bouchée, mastiquez et avalez.
Je n'avais plus d'oeufs pour me faire des bagels, aussi je me suis servi le tout sur un lit de salade... Mais voyez plutôt:
Avant |
Après |
Ah, et savez-vous la meilleure? Le vin aidant, sans doute, j'avais mal refermé le gros oeuf vert. Et ce matin, il fumait encore, à 150 degrés! Et le plus beau, c'est que le charbon ne s'est pratiquement pas consommé! Ah, c'est merveilleux, la technologie ;-)
mardi 17 août 2010
Nouvelle image
Publié par
Isabelle
à
20:33
Après bien des essais, voici le nouveau format du blogue Le gros oeuf vert. J'espère que vous allez l'aimer!
J'en suis plutôt contente.
J'en suis plutôt contente.
Nouveau livre - génial
Publié par
Isabelle
à
19:10
Mon nouveau coup de coeur, après mon gourou Raichlen : Jamie Purviance qui, avec Larousse, a concocté La bible Weber du barbecue.
Ce livre est tout simplement génial. Pour le novice comme pour celui qui souhaite s'emmieuter aux techniques barbecuesques, et particulièrement sur un gros oeuf vert au charbon de bois, il est idéal.
Il commence à la base, avec une liste d'outils, pour ensuite y aller des techniques de base, des types de viandes, etc. Un peu comme Raichlen, mais avec un gros plus (pour moi, du moins) : Chaque coupe de viande, chaque technique et chaque recette sont illustrées par des photographies couleurs, avec une méthode pas à pas. Vous voulez lever des côtes pour en faire des côtes levées? C'est expliqué, illustré, détaillé. Vous voulez savoir à quoi ressemble un bifteck de flanc, ou d'aloyau? c'est illustré.
Mais un livre sur le barbecue ne serait rien sans quelques recettes, et il y en a plus d'une centaine dans celui-ci, toutes aussi appétissantes les unes que les autres. Et parmi les trucs appréciés, des recettes faites pour le gros oeuf vert : des gâteaux, des tartes, sans compter des recettes de saumure pour le fumage.
Jamie Purviance est un états-uniens. Jamais je n'ai vu un livre aussi détaillé. Merci donc à l'équipe Larousse, qui a un talent certain pour créer un livre de type encyclopédique comme celui-ci... Mais je me pose la question : est-ce parce qu'il s'adresse aux Français, qui peut-être (corrigez-moi) connaissent moins les joies du gril extérieur, qu'il y va de tant de détails? Chose sûre, à moi, ça plait!
En vente chez tous les bons libraires.
La bible Weber du barbecue |
Ce livre est tout simplement génial. Pour le novice comme pour celui qui souhaite s'emmieuter aux techniques barbecuesques, et particulièrement sur un gros oeuf vert au charbon de bois, il est idéal.
Il commence à la base, avec une liste d'outils, pour ensuite y aller des techniques de base, des types de viandes, etc. Un peu comme Raichlen, mais avec un gros plus (pour moi, du moins) : Chaque coupe de viande, chaque technique et chaque recette sont illustrées par des photographies couleurs, avec une méthode pas à pas. Vous voulez lever des côtes pour en faire des côtes levées? C'est expliqué, illustré, détaillé. Vous voulez savoir à quoi ressemble un bifteck de flanc, ou d'aloyau? c'est illustré.
Mais un livre sur le barbecue ne serait rien sans quelques recettes, et il y en a plus d'une centaine dans celui-ci, toutes aussi appétissantes les unes que les autres. Et parmi les trucs appréciés, des recettes faites pour le gros oeuf vert : des gâteaux, des tartes, sans compter des recettes de saumure pour le fumage.
Jamie Purviance est un états-uniens. Jamais je n'ai vu un livre aussi détaillé. Merci donc à l'équipe Larousse, qui a un talent certain pour créer un livre de type encyclopédique comme celui-ci... Mais je me pose la question : est-ce parce qu'il s'adresse aux Français, qui peut-être (corrigez-moi) connaissent moins les joies du gril extérieur, qu'il y va de tant de détails? Chose sûre, à moi, ça plait!
En vente chez tous les bons libraires.
jeudi 12 août 2010
La fête du fiancé
Publié par
Isabelle
à
09:05
La fête du fiancé est déjà chose du passé, mais je n'avais pas eu le temps de raconter cette aventure culinaire. Pour souligner le bel âge de l'homme, nous avions invité Diane et Jean-Pierre, et les enfants étaient ravis de pouvoir faire la fête.
De mon côté, fidèle à moi-même, je voulais épater la galerie avec mon gros oeuf vert, et faire une pleine utilisation de mon accoeufsoire: la grille à trois étages...
Ainsi donc, au menu:
De mon côté, fidèle à moi-même, je voulais épater la galerie avec mon gros oeuf vert, et faire une pleine utilisation de mon accoeufsoire: la grille à trois étages...
Ainsi donc, au menu:
- magret de canard;
- lièvre;
- haricots au thym;
- ognon mariné;
- betteraves, carottes, panais grillés
Malheureusement, si le canard et les légumes étaient parfaits, le lièvre, quant à lui, était dur, sec, et, honnêtement, pas mangeable. Mais bon. J'apprends!
mercredi 11 août 2010
Pizza nouveau genre
Publié par
Isabelle
à
17:52
Pizza, de Louise Rivard |
J'ai repris ma recette classique à la semoule de maïs, et j'ai fait plusieurs petites pizzas, que j'ai garnies avec de la sauce adobo maison, des haricots noirs, des tomates, des poivrons et des ognons caramélisés...
Le résultat était... parfait!
Hum.
Sauf que je n'aurais peut-être pas dû prendre la photo. C'est tout ce qui a pris pour faire noircir deux pizzas sur cinq! Que voulez-vous, je voulais faire ma show-off!
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mercredi 4 août 2010
La saga de la garniture - cette fois, c'est vraiment la fin!
Publié par
Isabelle
à
10:22
Et oui! Pour la troisième et quatrième fois, nous sommes parvenus à brûler la garniture du gros oeuf vert. Voici comment cela s'est produit...
La troisième fois, le fiancé avait invité un ami à souper et, pour l'impressionner, il a décidé de lui faire du filet de boeuf sur le gros oeuf. Il a donc fait chauffer la chose à plus de 600 °F, ce qu'il fit sans difficulté aucune. Mais voilà, au moment de mettre les steaks sur la grille, le fiancé a oublié la règle élémentaire des têtes d'oeuf: si ça chauffe à plus de 400 °F, quand on ouvre, il faut d'abord soulever légèrement le couvercle, afin d'éviter une explosion ovoïde... Ce qu'il ne fit pas. En ouvrant tout grand le couvercle, il a été envahi par les flammes, ciel d'enfer, qui lui ont roussi (décidément...) les poils du bras, mais qui ont également atteint la garniture, surtout à l'arrière de l'oeuf. Résultat, avec le restant de garniture que nous avions, nous avons réparé la partie endommagée.
Mais tout n'allait pas se terminer là, avec cette histoire de garniture. Eh! que non! Il me prit l'idée, un soir où ma chère maman était invitée, de l'impressionner avec mon gros oeuf vert et de faire pas un, mais deux poulets grillés, que je farcis d'abord, non pas dans le trou mais sous la peau, avec du fromage de chèvre et une gremolata à la lime et au citron. Pur délice, direz-vous, et vous avez raison. Toutefois, j'avais omis un détail : le fromage, ça fond! Et quand ça tombe dans un four chauffé à 350 °F, sur une plaque de cuisson indirecte... ça brûle! Et pas à peu près! Même en prenant soin d'ouvrir le gros oeuf vert le plus délicatement du monde, les torts furent irréparables: brûlée, la garniture? Calcinée, la garniture!
Après avoir passé une autre heure d'un bel après-midi d'été où j'aurais largement préféré être dans ma piscine pendant que cuisaient mes côtes levées (on y reviendra), j'ai pris ma décision: fini, f-i fi, n-i ni, les garnitures. D'abord, l'oeuf garde très bien sa température, même très basse, sans. Ensuite, sans garniture, les deux morceaux sont parfaitement alignés. Finalement, cet accoeufssoire est totalement inutile. Pour nous, en tout cas.
Il nous faudra désormais refermer l'oeuf avec un peu plus de délicatement, mais si vous saviez comment on en prend soin, de notre oeuf...
La troisième fois, le fiancé avait invité un ami à souper et, pour l'impressionner, il a décidé de lui faire du filet de boeuf sur le gros oeuf. Il a donc fait chauffer la chose à plus de 600 °F, ce qu'il fit sans difficulté aucune. Mais voilà, au moment de mettre les steaks sur la grille, le fiancé a oublié la règle élémentaire des têtes d'oeuf: si ça chauffe à plus de 400 °F, quand on ouvre, il faut d'abord soulever légèrement le couvercle, afin d'éviter une explosion ovoïde... Ce qu'il ne fit pas. En ouvrant tout grand le couvercle, il a été envahi par les flammes, ciel d'enfer, qui lui ont roussi (décidément...) les poils du bras, mais qui ont également atteint la garniture, surtout à l'arrière de l'oeuf. Résultat, avec le restant de garniture que nous avions, nous avons réparé la partie endommagée.
Mais tout n'allait pas se terminer là, avec cette histoire de garniture. Eh! que non! Il me prit l'idée, un soir où ma chère maman était invitée, de l'impressionner avec mon gros oeuf vert et de faire pas un, mais deux poulets grillés, que je farcis d'abord, non pas dans le trou mais sous la peau, avec du fromage de chèvre et une gremolata à la lime et au citron. Pur délice, direz-vous, et vous avez raison. Toutefois, j'avais omis un détail : le fromage, ça fond! Et quand ça tombe dans un four chauffé à 350 °F, sur une plaque de cuisson indirecte... ça brûle! Et pas à peu près! Même en prenant soin d'ouvrir le gros oeuf vert le plus délicatement du monde, les torts furent irréparables: brûlée, la garniture? Calcinée, la garniture!
Après avoir passé une autre heure d'un bel après-midi d'été où j'aurais largement préféré être dans ma piscine pendant que cuisaient mes côtes levées (on y reviendra), j'ai pris ma décision: fini, f-i fi, n-i ni, les garnitures. D'abord, l'oeuf garde très bien sa température, même très basse, sans. Ensuite, sans garniture, les deux morceaux sont parfaitement alignés. Finalement, cet accoeufssoire est totalement inutile. Pour nous, en tout cas.
Il nous faudra désormais refermer l'oeuf avec un peu plus de délicatement, mais si vous saviez comment on en prend soin, de notre oeuf...
dimanche 1 août 2010
Roussi!
Publié par
Isabelle
à
21:18
Bien que les événements estivaux ne m'ont pas permis de vous donner tous les détails de mes expériences avec l'oeuf, je tiens à souligner que j'ai persévéré, et que mon motto est désormais «J'apprends».
Toutefois, et je regrette de ne pas avoir eu le réflexe de prendre une photo, celui qui apprend beaucoup ces temps-ci, c'est le fiancé: il s'est complètement roussi le poil des... aisselles!
Oui, je me roule à terre!
Toutefois, et je regrette de ne pas avoir eu le réflexe de prendre une photo, celui qui apprend beaucoup ces temps-ci, c'est le fiancé: il s'est complètement roussi le poil des... aisselles!
Oui, je me roule à terre!
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